dimanche 21 juillet 2013

le père Constantin-M. Baillargeon

En souvenir de notre rencontre au Canada.

Tout chercheur sérieux qui veut écrire sur le père Frédéric Janssoone doit commencer par étudier attentivement les recherches bibliographiques consacrées au personnage par le père Hugolin Lemay. Ses travaux s’imposent par la précision de leur information et la clarté de leur présentation. Le premier titre à consulter est : les Manuscrits du R. P. Frédéric Janssoone, O.F.M. : description et analyse (Florence, Italie, 1935). Les quatre premières parties de l’ouvrage décrivent les manuscrits du père Frédéric conservés à Trois-Rivières, Montréal, Jérusalem et Bethléem, et la cinquième et dernière partie recense les lettres manuscrites du disparu. Le père Lemay en a identifié et étudié 384. L’autre ouvrage à consulter est celui qui recense les volumes et les articles publiés par le père Frédéric (131 titres) et ceux qu’on a publiés sur lui (117 titres). Il s’intitule : Bibliographie et Iconographie du serviteur de Dieu, le R. P. Frédéric Janssoone, O.F.M. : 1838–1916 (Québec, 1932).
Il saute aux yeux que ces deux ouvrages auraient besoin d’être mis à jour, mais ils sont irremplaçables pour déblayer la voie au chercheur. Celui-ci, une fois orienté, pourra consulter : Trifluvianen ; beatificationis et canonizationis servi Dei Friderici Janssoone positio [...] super virtutibus (Rome, 1978), compte rendu des discussions qui ont précédé, à la Congrégation des causes des saints, la proclamation par le pape de l’héroïcité des vertus de Janssoone. On y trouve notamment un dossier de 447 pages rapportant les principaux témoignages entendus au cours des procès informatifs et apostoliques ; les trois témoignages les plus intéressants sont ceux de l’abbé Louis-Eugène Duguay, très complet et aussi très laudatif (49 pages), du père Valentin-Marie Breton, confrère et pénitent du père Frédéric, beaucoup plus critique (5 pages) et de Mgr Colomban-Marie Dreyer, qui fait preuve de pondération et de jugement (36 pages).
En dehors de ces documents-sources, les ouvrages suivants sont à recommander : Romain Légaré, Un apôtre des deux mondes, le père Frédéric Janssoone, O.F.M., de Ghyvelde (Montréal, 1953), première vraie biographie du père Frédéric, dont le style est toutefois malaisé, car il s’agit d’une synthèse encore imparfaitement mûrie ; cet ouvrage a été traduit en anglais sous le titre An apostle of two worlds : Father Frederic Janssoone, O.F.M., of Ghyvelde, Raphael Brown, trad. (Trois-Rivières, 1958) ; et du même auteur Un grand serviteur de la Terre sainte : le père Frédéric Janssoone, O.F.M. (Trois-Rivières, 1965), livre qui fournit une excellente vue d’ensemble du travail du père Frédéric en Terre sainte. Léon Moreel, Un grand moine français, le R. P. Frédéric Janssoone, O.F.M., apôtre de la Terre sainte et du Canada (Paris, 1951), est un ouvrage pas très sûr pour la partie canadienne de la vie du père Frédéric, mais intéressant en ce qui a trait au pays natal de son héros. P.-E. Trudel, le Serviteur de Dieu, père Frédéric de Ghyvelde, et Bethléem (Trois-Rivières, 1947), est une recherche minutieuse et très fiable qui trace un tableau détaillé de l’œuvre du père Frédéric à Bethléem et fait comprendre toute la portée des recherches que ce dernier a effectuées à Bethléem et l’importance des règlements qu’il a rédigés ; et du même auteur Monseigneur Ange-Marie Hiral, O.F.M. (5 vol., Montréal, 1957–1961), surtout le tome 2, qui donne des détails sur les désagréments qu’a rencontrés le père Frédéric lorsqu’il a voulu préparer l’établissement des Franciscains à Montréal, et le tome 5, qui retrace à grands traits l’histoire de l’installation à Trois-Rivières.
Quand s’annonça, en 1987, la béatification du père Frédéric, une révision du livre du père Légaré était rendue nécessaire. Comme ce dernier était décédé en 1979, on demanda au père Constantin-M. Baillargeon de refaire le volume et d’y effectuer les corrections et additions nécessaires. Publié sous le nom des deux auteurs, l’ouvrage le Bon Père Frédéric (Montréal, 1988) constitue donc la biographie officielle de la béatification, la vie la plus complète et la plus à la page du père Frédéric. Le livre d’André Dumont, le Goût de Dieu : message spirituel du père Frédéric, franciscain, d’après ses lettres (Cap-de-la-Madeleine, Québec, 1989), complète avec bonheur cette biographie. L’auteur y fait une étude méthodique des textes, dans un style familier, révélant un père Frédéric secret et chaleureux que les foules n’ont guère connu, et fait ressortir les lignes de force de sa spiritualité.
À l’occasion de la béatification du père Frédéric, de nombreux articles et publications ont monnayé, pour le grand public, les données fournies par les ouvrages précédents. Signalons dans cette forêt, les deux opuscules suivants : J.-F. Motte, Frédéric Janssoone de Ghyvelde : franciscain apôtre du Christ en trois continents, France (1838–1876), Terre sainte (1876–1888), Canada (1888–1916) (Paris et Montréal, 1988) ; Léandre Poirier, Good Father Frederick, a Franciscan apostle, 1838–1916, Kevin Kidd, trad. (Montréal, 1988), ouvrage traduit aussi en coréen par Agatha Kim et publié à Séoul en 1990.  [c.-m. b.]

vendredi 5 juillet 2013

Le Père Frédéric dans l'église de Bergues


 
 
 
Depuis quelques jours, le père Frédéric est présent dans l'église Saint-Martin de Bergues à la droite d'une statue ancienne de la Vierge.
 
Merci à l'abbé Marc Delebarre, curé du lieu, d'avoir permis cette réalisation.
 
 
L'église de Bergues est ouverte tous les jours, elle reçoit de nombreux visiteurs tout au long de l'année. Il serait intéressant d'y déposer quelques images.