jeudi 23 juillet 2009

Poème

Poème en l’honneur du Père Frédéric Janssoone

Tu es né dans le Veld, entre dunes et marais,
Bon Père Frédéric, digne enfant de la Flandre !
Ghyvelde se souvient de tes jeunes années
Fleuries de "Vie des Saints" dans un foyer si tendre !

Dès l'enfance, ton Cœur s'élevait vers les Cieux,
Au contact d'une mère fidèle il la Parole ;
Tu étais irradié par le Soleil de Dieu
En prenant le chemin qui conduit à l'Ecole !

Tu lisais les histoires de notre Plat Pays ;
Tu connaissais bien Till, le héros légendaire,
Tu aimais les études, tu avais tous les prix,
Et cela sans orgueil "Jésus l'avait permis" !

La ferme du Meulhouck dans les plaines sans fin,
Abri tait tous tes pas, tes jeux et tes prières,
Parfois tu te cachais dans les bottes de foin
Pour prier le Seigneur et chanter ses mystères.

Les longs blés d'or bruissaient à l'accent de ta voix,
Car tu prêchais déjà à tes sœurs, à tes frères,
En montant sur les gerbes avec la simple croix
Donnée par tes parents empreints de Foi sincère.

La Mission commençait sur la terre flamande,
Déjà l'esprit brûlait, en toi, adolescent,
Dieu t'adressait aussi ses premières demandes
"Suis-moi, viens, Frédéric Janssoone, je t'aime tant"

Mais avant de répondre aux appels de l'Amour
Le ciel voulait pour toi, de profondes Etudes ;
Les chemins de la Vie étaient pleins de détours,
De départs déchirants, mais riches en certitudes

Certitude de voir en toi la Foi grandir
Au collège d'Hazebrouck, sous l'œil très vigilant
Du cher Abbé Dehaene !... Quel vivant avenir ! ...
Les cours de Religion, brillant au firmament !

Certitude de voir s'épanouir ton esprit
Au collège des Dunes ! Quel immense Bonheur !
De découvrir Virgile et la Philosophie
Les Pères de l'Eglise, les écrits du Seigneur!

Quelles grandes épreuves allaient pourtant t'attendre
Oh ! ,Pourquoi tant de CROIX sur ce brillant chemin?
Père et Mère mourraient !... Il fallait tout suspendre,
Travailler n'importe où, pour mériter son pain.

Malgré tout, ton Etoile était encor brillante !...
Tu sortais de l'impasse, sur une large Voie,
Et Jésus t'attendait, après cette détente
Jésus, toujours Présent, avec sa grande CROIX !...

Avec admiration, tu découvrais la Flandre,
Tu contemplais Cassel au coucher du Soleil !...
Puis vint le Mont des Cats, dont tu devais t'éprendre,
Avec son monastère, pour louer l'Eternel !

Mais le Christ t'appelait pour un autre désert ;
Tu choisissais la Vie de Saint François d'Assise ;
Dans la "Stricte Observance", Dieu, c'était bien sévère !
Tout comme "Poverello" !... Bienheureuse devise !

Et c'était le début de la grande Mission !
En France, tu fondais des œuvres charitables,
Tu étais bâtisseur, tu faisais des sermons,
Ton âme rayonnait d'une joie ineffable !...

Ton regard lumineux "témoignait de l'Amour ;
C'était un matin clair de saison printanière !...
Tu attirais à toi tout le monde à l'entour,
Toute ta vie n'était que Service et Prière !

Avec la Terre Sainte, ta foi prit son espace,
Rien ne pouvait freiner l'immense Charité !..:
Le Seigneur désirait que tout ton "Moi" s'efface
Pour témoigner de lui, la seule Vérité !...

Puis, c'est le Saint-Laurent qui te prit tout entier
Pour l'ultime mission, sur des terres lointaines ;
Nu-pieds, nu-tête, oui, tu devais créer,
L'œuvre Sainte de Dieu, en Terre Canadienne !

Notre-Dame du Cap veillait sur la Mission ;
Aussi, un soir, pour Toi, ses yeux noirs s'animèrent
Et s'ouvrirent si fort, que ta Bénédiction
Donna à l'Univers, la Reine du Rosaire !

Bon Père Frédéric, c'est bientôt le grand jour
D'être Béatifié sous la voûte Romaine,
Ne nous montres-tu pas la Voie d'un grand Amour ?
Le poète recueille les Roses que tu sèmes.
SIMONE AUBERT (1988)

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