Pierre Janssoone est né à Ghyvelde le 9 avril 1832, il a fait ses études au petit séminaire d'Hazebrouck qui deviendra plus tard institution Saint François et entra au grand séminaire de Cambrai. Après ses études, il connaît une période de doute. Est-il fait pour la vie de prêtre ou de missionnaire?
Frédéric racontait ceci : " un jour, j'appris, non de lui, que Pierre allait se marier avec une personne de son âge, fille unique, riche, et douée de tous les dons de la nature et de la grâce, car elle était très pieuse. Je l'ai à peine connue, et je sais qu'elle a pleuré comme une Madeleine, lorsqu'elle apprit la dernière décision de mon frère." De son côté Pierre a parlait de cette idylle. Il ne songeait pas du tout au mariage ; mais un ami y songeait pour lui, et prépara une entrevue…Au rendez-vous, après les politesses d'usage, la conversation s'engage sur la littérature : prosateurs et poètes sont passés en revue ; pas un mot au sujet de la question brûlante. De retour chez lui, Pierre envoya des excuses. La jeune fille renonça également au mariage et continua de correspondre avec le missionnaire.
De 1856 à 1860, il vit à Estaires avec son frère Frédéric Janssoone qui est alors commis-voyageur, puis il quitte cette ville pour enseigner jusqu'en 1864 la sixième au collège communal d' Hazebrouck puis la seconde. Il demande un beau matin qu'on le remplace dans sa classe et revient avec le diplôme de licencié ès lettres, à la surprise de ses collègues qui ignoraient qu'il s'y préparât.
Après avoir lié une solide amitié avec l'abbé Dehaene, principal du collège où il enseignait, il rentre en 1864 aux séminaires des Missions Etrangères. Il est ordonné prêtre à Paris le 26 mai 1866 et le 15 juillet suivant il quitte Marseille sur la "Pérusse" pour la mission de Mysore en Inde. Il devient d'abord vicaire puis curé de Mysore. En 1869, il devient supérieur du séminaire de Bangalore ; en 1874, il est placé à la tête du district de Veerarajendrapet dans le Coorg où il développe l'instruction des enfants, des religieuses et où il construit une église pour les indiens. Il continue de correspondre assidûment avec M. Dehaene. Ses lettres sont intéressantes, relevées d'une pointe d'humour, elles ont parues dans la Semaine Religieuse et dans l'Indicateur d'Hazebrouck.
Devenu curé de Bangalore en 1877 dans la paroisse Saint-François Xavier, pour gagner la confiance de ses ouailles, il se met à apprendre plusieurs langues, il finira par en manier plus de huit parmi lesquelles: l'anglais, le tamoul, le canara, le télégou, le konkani, l'hindoustani, le portugais.
En 1884, il rend visite à son frère Frédéric en Terre Sainte, malheureusement ce dernier est malade, il l'embrasse à l'infirmerie où il le trouve presque mourant. Cette visite survint après presque 20 ans de séparation. Il écrivait après cette rencontre à Madame Victoire Deswarte (sa demi-sœur) : "Mon très cher frère Frédéric est un vrai saint, un saint tel que ceux dont on lit la vie avec admiration, un saint à faire des miracles... " .
De retour dans la grande ville de Bangalore, il y exerce son apostolat puis il obtient à l'Université de France son grade de licencié ès lettres, ce qui lui permet d'obtenir par le gouvernement anglais la chaire de rhétorique au collège aristocratique qui compte entre 800 et 900 étudiants. Ce travail lui donne une rémunération de près de 2000 francs qu'il distribue à ses pauvres. En plus, il est chapelain militaire de la garnison de Bangalore, assistant chapelain dans deux hôpitaux, il prêche des retraites dans les communautés religieuses et administre plus de 5000 âmes avec un seul vicaire. Frédéric lui demanda un jour, lors de son pèlerinage en Terre Sainte, comment il parvenait à faire autant de choses à la fois: il lui répondit avec simplicité "Père Frédéric, la journée est de 24 heures."
En 1893, il retourne au pays natal, il y reste un an puis repart pour l'Inde. En 1897, atteint d'infirmités, il quitte sa paroisse pour devenir aumônier des religieuses du Bon-Pasteur et de celles de Saint-Joseph à Mysore. En 1903, tout travail devint impossible. Notre missionnaire apostolique de Mysore est mort à Bangalore le 18 mars 1912. Il laisse le souvenir d'une physionomie souriante, douce et pieuse.
Frédéric racontait ceci : " un jour, j'appris, non de lui, que Pierre allait se marier avec une personne de son âge, fille unique, riche, et douée de tous les dons de la nature et de la grâce, car elle était très pieuse. Je l'ai à peine connue, et je sais qu'elle a pleuré comme une Madeleine, lorsqu'elle apprit la dernière décision de mon frère." De son côté Pierre a parlait de cette idylle. Il ne songeait pas du tout au mariage ; mais un ami y songeait pour lui, et prépara une entrevue…Au rendez-vous, après les politesses d'usage, la conversation s'engage sur la littérature : prosateurs et poètes sont passés en revue ; pas un mot au sujet de la question brûlante. De retour chez lui, Pierre envoya des excuses. La jeune fille renonça également au mariage et continua de correspondre avec le missionnaire.
De 1856 à 1860, il vit à Estaires avec son frère Frédéric Janssoone qui est alors commis-voyageur, puis il quitte cette ville pour enseigner jusqu'en 1864 la sixième au collège communal d' Hazebrouck puis la seconde. Il demande un beau matin qu'on le remplace dans sa classe et revient avec le diplôme de licencié ès lettres, à la surprise de ses collègues qui ignoraient qu'il s'y préparât.
Après avoir lié une solide amitié avec l'abbé Dehaene, principal du collège où il enseignait, il rentre en 1864 aux séminaires des Missions Etrangères. Il est ordonné prêtre à Paris le 26 mai 1866 et le 15 juillet suivant il quitte Marseille sur la "Pérusse" pour la mission de Mysore en Inde. Il devient d'abord vicaire puis curé de Mysore. En 1869, il devient supérieur du séminaire de Bangalore ; en 1874, il est placé à la tête du district de Veerarajendrapet dans le Coorg où il développe l'instruction des enfants, des religieuses et où il construit une église pour les indiens. Il continue de correspondre assidûment avec M. Dehaene. Ses lettres sont intéressantes, relevées d'une pointe d'humour, elles ont parues dans la Semaine Religieuse et dans l'Indicateur d'Hazebrouck.
Devenu curé de Bangalore en 1877 dans la paroisse Saint-François Xavier, pour gagner la confiance de ses ouailles, il se met à apprendre plusieurs langues, il finira par en manier plus de huit parmi lesquelles: l'anglais, le tamoul, le canara, le télégou, le konkani, l'hindoustani, le portugais.
En 1884, il rend visite à son frère Frédéric en Terre Sainte, malheureusement ce dernier est malade, il l'embrasse à l'infirmerie où il le trouve presque mourant. Cette visite survint après presque 20 ans de séparation. Il écrivait après cette rencontre à Madame Victoire Deswarte (sa demi-sœur) : "Mon très cher frère Frédéric est un vrai saint, un saint tel que ceux dont on lit la vie avec admiration, un saint à faire des miracles... " .
De retour dans la grande ville de Bangalore, il y exerce son apostolat puis il obtient à l'Université de France son grade de licencié ès lettres, ce qui lui permet d'obtenir par le gouvernement anglais la chaire de rhétorique au collège aristocratique qui compte entre 800 et 900 étudiants. Ce travail lui donne une rémunération de près de 2000 francs qu'il distribue à ses pauvres. En plus, il est chapelain militaire de la garnison de Bangalore, assistant chapelain dans deux hôpitaux, il prêche des retraites dans les communautés religieuses et administre plus de 5000 âmes avec un seul vicaire. Frédéric lui demanda un jour, lors de son pèlerinage en Terre Sainte, comment il parvenait à faire autant de choses à la fois: il lui répondit avec simplicité "Père Frédéric, la journée est de 24 heures."
En 1893, il retourne au pays natal, il y reste un an puis repart pour l'Inde. En 1897, atteint d'infirmités, il quitte sa paroisse pour devenir aumônier des religieuses du Bon-Pasteur et de celles de Saint-Joseph à Mysore. En 1903, tout travail devint impossible. Notre missionnaire apostolique de Mysore est mort à Bangalore le 18 mars 1912. Il laisse le souvenir d'une physionomie souriante, douce et pieuse.
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